Les autorités irakiennes ont renforcé lundi la sécurité dans la région de Bagdad au lendemain d'un attentat suicide du groupe Etat islamique (EI) qui a fait 61 morts, ont indiqué des sources sécuritaires et médicales.

Des mesures ont notamment été prises pour mieux protéger les checkpoints autour de la capitale, car «ces terroristes tentent souvent de frapper à plusieurs reprises à la suite», a indiqué un colonel de la police.

Au moins 61 personnes sont mortes dimanche dans l'attaque la plus meurtrière depuis le début de l'année en Irak. Menée à l'aide d'un camion piégé, elle a été perpétrée à un checkpoint à l'entrée nord de la ville de Hilla, à 80 km au sud de Bagdad.

«Quatre femmes et sept enfants figurent parmi les morts», a indiqué un médecin des services de santé de la province de Babylone, en précisant que le nombre de blessés s'élevait à 60.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l'EI a revendiqué l'attaque, affirmant avoir visé des musulmans chiites que l'organisation extrémiste sunnite considère comme des hérétiques.

11 personnes ont été arrêtées à Jbala, une ville située à 35 km au nord-est de Hilla, dans le cadre de l'enquête sur cet attentat, selon un officier de police.

Le nombre d'attaques suicide a baissé ces derniers mois depuis que l'EI, responsable de la quasi-totalité d'entre elles, n'a plus de bases fixes au sud de Bagdad. Le groupe jihadiste, qui s'était emparé en 2014 de vastes pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad, a subi plusieurs revers militaires face aux forces de sécurité irakiennes, soutenues par les frappes de la coalition internationale emmenée par les États-Unis.

Selon des experts, les combattants de l'EI auront de plus en plus recours aux attentats suicide tant que leur «califat» autoproclamé continuera de perdre du terrain.