Vingt-six personnes participant à une partie de chasse qatarie ont été enlevées par des hommes armés dans le sud de l'Irak, ont annoncé mercredi des responsables irakiens.

«26 chasseurs qataris ont été enlevés à  3 h 00 heure locales (19 h 00, heure de l'Est) par des hommes armés non identifiés», a indiqué à l'AFP un officier de police de la province de Mouthanna, dans le sud du pays, où l'enlèvement a eu lieu.

Un responsable local a confirmé ce nombre sans spécifier la nationalité des personnes enlevées. «Des hommes armés à bord de dizaines de véhicules tout-terrain ont attaqué le site» où se trouvaient les chasseurs en pleine nuit, a-t-il précisé.

Selon deux responsables, des membres de la famille régnante du Qatar font partie des personnes enlevées, mais leur identité n'a pas été révélée.

A Doha, le ministère qatari des Affaires étrangères a confirmé l'enlèvement en Irak de ses ressortissants, dans un communiqué publié par l'agence officielle QNA.

Il a ajouté avoir entrepris aussitôt des contacts «au plus haut niveau» avec les autorités irakiennes pour obtenir «la libération rapide» des Qataris «entrés au Irak avec une autorisation officielle du ministère irakien de l'Intérieur».

Un adjoint du ministre qatari des Affaires étrangères, Mohamed al-Rumaihi, a été dépêché à Bagdad pour suivre l'affaire avec le gouvernement irakien, selon le communiqué.

Deux officiers irakiens assurant la sécurité de la partie de chasse ont également été enlevés, selon des responsables.

Des riches ressortissants des pays du Golfe aiment se rendre dans des pays proches, comme l'Irak, le Pakistan ou l'Afghanistan, pour chasser avec des faucons, une tradition de la péninsule arabique. Ils échappent ainsi aux restrictions imposées dans leur pays sur les quantités de gibiers tués et les espèces protégées.

Une certaine hostilité existe dans les régions majoritairement chiites du sud de l'Irak envers les pays essentiellement sunnites du Golfe en raison notamment des oppositions sur la guerre en Syrie.

En septembre, 18 Turcs travaillant pour une entreprise de travaux publics avaient été enlevés à Bagdad par un groupe armé. Ils avaient été ensuite libérés en bonne santé. Cet enlèvement avait été revendiqué par un groupe armé méconnu se faisant appeler «Furaq al-Mot» (Escadrons de la mort).