Le premier ministre israélien a soutenu, dimanche, que son pays n'était pas en voie de devenir un État binational, rejetant ainsi l'avertissement donné à ce sujet par le secrétaire d'État américain, John Kerry.

Lors de la réunion hebdomadaire de son cabinet, Benyamin Nétanyahou a déclaré qu'Israël ne serait pas un État binational, mais que pour qu'un traité de paix soit signé, l'autre camp devrait décider que c'est aussi le dénouement qu'il désire.

Samedi, M. Kerry avait prévenu l'État hébreu des dangers liés au possible effondrement de l'Autorité palestinienne.

En conférence à l'institut Brookings à Washington, le chef la diplomatie américaine avait affirmé que gouvernement israélien devrait alors assumer la pleine gouvernance de la Cisjordanie, ce qui ouvrirait la porte à une solution à un seul État et compromettrait le futur d'Israël en tant qu'État juif démocratique.

Par ailleurs, la police israélienne a annoncé, dimanche, qu'un Palestinien avait blessé plusieurs Israéliens, dont un policier, avant d'être abattu par un soldat.

Des attaques semblables se produisent presque chaque jour depuis la mi-septembre et le phénomène ne montre aucun signe d'essoufflement.

Des tensions relativement à un site sacré tant pour les musulmans que les juifs sont à l'origine de cette vague d'assauts.

Depuis, 19 Israéliens ont été tués par des Palestiniens. Au moins 107 Palestiniens ont également péri, dont 72 présumés assaillants. Les autres ont trouvé la mort dans des affrontements avec les forces israéliennes.

Israël a mis les attaques sur le compte des encouragements des leaders palestiniens et de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Les Palestiniens ont affirmé que cette violence découlait plutôt d'une profonde frustration par rapport à des années de vaines négociations et au manque d'espoir quant à la possibilité d'obtenir un jour le statut d'État.