Les États-Unis sont en train de revoir à la hausse leur présence militaire en Afghanistan après 2016, qui ne prévoit pour l'instant qu'un millier d'hommes à Kaboul, a confirmé mercredi à Washington le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter.

Les États-Unis sont en train de «faire des ajustements sur la présence américaine prévue (en Afghanistan après 2016), pour tenir compte des circonstances actuelles», a déclaré le chef du Pentagone, dans un discours devant des militaires de l'armée de terre.

La semaine dernière, le général américain John Campbell, commandant la mission de l'OTAN en Afghanistan s'était déjà dit favorable à un renforcement du dispositif américain prévu après 2016.

Le plan est pour l'instant de ne laisser qu'un millier d'hommes à Kaboul, contre encore 9800 aujourd'hui.

Plusieurs offensives récentes des talibans, comme à Kunduz, ont montré que les forces afghanes ne parvenaient pas toujours à tenir leur terrain toutes seules, malgré les quelque 60 milliards de dollars dépensés par Washington depuis 14 ans pour les équiper et les former.

Mercredi, le secrétaire à la Défense a insisté sur le fait que les États-Unis «n'allaient pas et ne pouvaient pas» quitter l'Afghanistan.

Le faire serait «perdre les succès» engrangés depuis le début de l'intervention de l'OTAN dans ce pays en 2001, a-t-il estimé.

Le responsable américain a estimé que ses collègues de l'OTAN étaient sur la même longueur d'onde.

La semaine dernière lors d'une réunion de l'OTAN à Bruxelles, «beaucoup de mes collègues ont tenu à réaffirmer leur engagement» en faveur de l'Afghanistan, a-t-il dit.