Quelque 114 000 personnes ont fui le Yémen depuis l'escalade du conflit en mars, ont annoncé mardi le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Une coalition arabe, conduite par l'Arabie Saoudite, mène des bombardements aériens contre les rebelles yéménites houthis, chiites et soutenus par l'Iran, depuis qu'ils ont pris fin mars Aden, capitale du Sud du pays, contraignant le président Abderabbo Mansour à fuir le pays.

«Près de 70 000 personnes fuyant la crise sont arrivées à Djibouti, en Éthiopie, Somalie et au Soudan» et «il est fait état de jusqu'à 44 000 personnes arrivées en Arabie Saoudite et à Oman», ont indiqué les deux organisations dans un communiqué.

«Les réfugiés et migrants arrivent après de nombreuses heures en mer, souvent traumatisés et exténués, avec peu d'affaires personnelles, et ayant très rapidement besoin de nourriture, d'eau et de soins d'urgence», a expliqué un haut responsable de l'IOM, Ashraf El Nour, cité dans ce communiqué.

«Le plus urgent est de répondre à leurs besoins de base, de les enregistrer et de leur fournir des documents d'identification leur permettant d'accéder aux services essentiels», a-t-il ajouté, lors d'une réunion à Nairobi destinée à coordonner la réponse à cette crise.

Selon l'ONU, le conflit au Yémen a fait quelque 5000 morts et 25 000 blessés. Environ 1,3 million de personnes ont été déplacées par les combats à travers le pays, le plus pauvre de la péninsule arabique.

Avant le conflit, le Yémen hébergeait quelque 250 000 réfugiés de pays voisins, dont une large majorité de Somaliens, mais aussi des Éthiopiens et des Syriens. Plus de 20 000 Somaliens ont regagné leur pays depuis l'escalade du conflit au Yémen.