Le gouvernement yéménite, en exil en Arabie saoudite depuis mars, a fait mercredi son retour à Aden, déclarée capitale provisoire, afin de gérer les affaires du pays après la reconquête par les forces loyalistes des provinces du sud, a annoncé à l'AFP son porte-parole.

«Le gouvernement a transféré ses bureaux de Riyad à Aden», a déclaré Rajah Badi après l'arrivée dans la cité portuaire du premier ministre Khaled Bahah et de sept de ses ministres.

Depuis Aden, le gouvernement de M. Bahah doit s'atteler à gérer les affaires du pays, y compris «le renforcement de la résistance populaire à Taëz (sud-ouest)», la troisième ville du Yémen, contrôlée en partie par les rebelles chiites Houthis, a ajouté M. Badi.

Le gouvernement doit aussi organiser l'aide aux populations affectées par la guerre et l'intégration dans l'armée et la police «des combattants de la résistance populaire», a indiqué pour sa part le ministre de l'Administration locale, Abderraqib Fatah.

«Parmi les priorités du gouvernement figurent aussi la restauration et la remise en état des établissements publics», dont les locaux et les services ont été profondément perturbés depuis le début du conflit.

Aucune indication n'a été fournie sur un retour du président Abd Rabbo Mansour Hadi qui s'était exilé en Arabie saoudite sous la pression des rebelles pro-iraniens qui avançaient alors dans le sud après avoir pris le contrôle de la capitale Sanaa et de vastes territoires du pays.

Pour les empêcher de prendre le contrôle de tout le Yémen, l'Arabie saoudite avait pris fin mars la tête d'une coalition arabe avec l'objectif affiché de rétablir l'autorité du président Hadi et de son gouvernement.

L'annonce de mercredi sur le retour du gouvernement est intervenue alors qu'une offensive terrestre se poursuit en vue de reconquérir la capitale Sanaa. Des soldats du Golfe participent aux opérations.