Des hommes armés ont tué samedi 13 passagers de deux véhicules dans la province de Balkh dans le nord de l'Afghanistan, au moment où le président Ashraf Ghani assistait à une conférence des donateurs internationaux à Kaboul.

«Les hommes armés ont arrêté deux véhicules, aligné tous les hommes, ont tiré et les ont tués», a déclaré Jafar Haidari, gouverneur du district de Zari, où a eu lieu l'attaque.

«Ils ont épargné une femme qui se trouvait dans l'un des véhicules et toutes les victimes étaient membres de la minorité ethnique des Hazaras»,  a-t-il ajouté.

L'un des responsables de la police de Balk, Abdul Razaq Qaderi, a confirmé l'attaque, qui n'a pour le moment pas été revendiquée.

Les talibans ont démenti être responsables de cette attaque, qui survient toutefois dans un contexte de recrudescence des violences perpétrées par ces combattants islamistes, qui se trouvent dans une phase de transition depuis la mort de leur chef historique, le mollah Omar, et la désignation du mollah Akhtar Mansour à leur tête.

Selon des experts, cette nouvelle vague d'attentats est une tactique utilisée par la nouvelle direction des talibans pour montrer qu'ils sont toujours opérationnels.

Cette attaque intervient au moment où le président afghan a demandé aux donateurs internationaux de poursuivre leur aide à un «pays blessé» devant faire face à des défis sur les plans sécuritaire et économique.

«L'Afghanistan est un pays meurtri. Un chômage très répandu, une rébellion violente, et l'avancée de l'extrémisme dans la région augmentent la possibilité que les troubles politiques mettent en danger (notre) programme de réformes économiques», a-t-il expliqué lors de la conférence à Kaboul à laquelle assistaient des délégations occidentales et des ONG.