Une voiture piégée a explosé mardi soir près d'une mosquée chiite dans la capitale yéménite Sanaa, faisant un mort et cinq blessés, selon un premier bilan de source médicale.

L'explosion a eu lieu à la sortie des fidèles de la mosquée Al-Raoudh après la prière musulmane du soir dans le sud-est de Sanaa, ont ajouté les témoins.

Une source dans les services de sécurité a confirmé l'attentat, faisant état d'«une voiture piégée, garée à proximité de la mosquée Al-Raoudh».

L'attentat a fait «des morts et des blessés», a-t-elle ajouté sans être mesure de fournir dans l'immédiat un bilan précis.

Il s'agit du deuxième attentat antichiite en une semaine à Sanaa. Le 30 juin avant l'aube, 28 personnes, dont huit femmes, avaient trouvé la mort dans un attentat, également, à la voiture piégée, qui avait visé la résidence de deux dirigeants de la rébellion chiite des Houthis.

Ce dernier attentat avait été revendiqué par le groupe djihadiste État islamique (EI) qui considère les chiites comme des hérétiques.

L'EI, qui sème la terreur dans plusieurs pays arabes, surtout en Irak et en Syrie, avait signé le 21 mars ses premiers attentats au Yémen, en visant plusieurs mosquées chiites. Bilan: 142 morts, l'un des plus lourds enregistrés dans ce pays.

Dans le centre du Yémen, quatre rebelles ont été tués et dix autres blessés dans un attentat à la voiture piégée qui a visé en début de soirée un commissariat à Baïda, tenu par les insurgés, selon une source dans les services de sécurité et des témoins.

Baïda est un fief d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), très actif également dans le sud et le sud-est du Yémen.

Les attentats de Sanaa et de Baïda n'ont pas encore été revendiqués.

Par ailleurs, dix fidèles ont péri dans une mosquée à Waht, une localité de la province de Lahj, touchée par un raid aérien de la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite, a indiqué à l'AFP un responsable provincial. La mosquée a été touchée «par erreur», a-t-il ajouté.

Le Yémen est ravagé par une guerre opposant des forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi aux rebelles Houthis, qui se sont emparés depuis 2014 de vastes régions. La coalition arabe procède depuis fin mars à des frappes contre ces insurgés pour les empêcher de prendre le contrôle de tout le pays.