La coalition dirigée par Riyad ne cessera ses frappes aériennes au Yémen contre les rebelles chiites Houthis qu'une fois appliquée la résolution de l'ONU exigeant le départ de ces derniers des territoires conquis, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie qatarie.

Le ministère saoudien de la Défense a annoncé de son côté que le chef des forces aériennes saoudiennes, le lieutenant général Mohammed Ben Ahmed al-Shaalan, était mort mercredi d'une crise cardiaque.

Selon un communiqué publié par l'agence officielle SPA, il est mort «lors d'un voyage de travail en dehors du royaume».

La déclaration du ministre qatari des Affaires étrangères Khalid al-Attiya intervient après une réunion avec ses homologues des autres pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït et Oman.

Seul Oman ne participe pas aux frappes aériennes au Yémen, commencées le 26 mars.

La coalition «ne s'arrêtera pas sans application des résolutions du Conseil de sécurité (de l'ONU), et particulièrement la résolution 2216», a déclaré M. Attiya à des journalistes.

Cette résolution adoptée le 15 avril somme les Houthis de négocier, et de se retirer des territoires qu'ils ont conquis, et leur impose notamment un embargo sur les armes.

Elle demande aussi à toutes les parties au conflit d'adhérer à un certain nombre de mesures, dont celles issues d'un précédent «dialogue national» qui avait été chargé de rédiger une nouvelle Constitution.

Un nouveau cycle de pourparlers sous l'égide de l'ONU doit s'ouvrir dimanche à Genève entre le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, les rebelles Houthis et d'autres groupes politiques pour trouver une issue au conflit, qui a fait plus de 2.000 morts.

«Nos frères au Yémen nous ont assuré» que ces pourparlers auraient lieu dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité, des résultats du dialogue national, et d'une initiative du CCG, a dit M. Attiya.

Partis de Saada, leur fief dans le nord du Yémen, les Houthis ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en septembre, puis de vastes régions du nord, de l'ouest et du centre, avant d'avancer vers le sud, poussant M. Hadi à fuir Aden, où il s'était réfugié, pour s'exiler en Arabie saoudite.

Sur le territoire saoudien à la lisière de la frontière yéménite, au moins 37 personnes, en majorité des forces de sécurité, mais aussi des civils, ont été tuées depuis le début du conflit par des heurts et des bombardements venus du Yémen.