Le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a exhorté jeudi le roi d'Arabie saoudite à offrir le pardon à un blogueur saoudien condamné à dix ans de prison et 1000 coups de fouet pour «insulte à l'islam».

«J'en appelle au roi d'Arabie saoudite à exercer son pouvoir pour arrêter la flagellation publique en pardonnant M. Badawi, et à examiner d'urgence ce type de sanction extrêmement sévère», a affirmé M. Zeid dans un communiqué.

Selon lui, la flagellation «constitue une forme de châtiment cruel et inhumain. Une telle punition est interdite par le droit international des droits de l'homme, notamment par la Convention contre la torture que l'Arabie saoudite a ratifiée».

Raïf Badawi, qui a eu 31 ans mardi, animateur du site internet Liberal Saudi Network et lauréat 2014 du prix Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse, est emprisonné depuis 2012.

Il a été définitivement condamné en novembre par la justice de son pays à dix ans de prison, une amende de 1000 riyals (318 $) et à 1000 coups de fouet à être répartis sur 20 semaines, dont les 50 premiers ont été donnés vendredi dernier et les 50 suivants sont à nouveau prévus ce vendredi.