Le célèbre militant bahreïni des droits de l'Homme Nabil Rajab, qui comparaissait dimanche devant un tribunal de Manama pour «atteinte aux institutions», a été libéré, mais interdit de quitter le pays dans l'attente de la prochaine audience le 20 janvier, selon une source judiciaire.

Le militant chiite, arrêté début octobre, est jugé pour des tweets considérés comme hostiles aux ministères de l'Intérieur et de la Défense qui ont déposé plainte contre lui.

Lors de l'audience, l'avocate de la défense, Jalila al-Sayyed, a plaidé l'innocence de son client et réclamé sa libération, a indiqué la source judiciaire.

Le juge a décidé de remettre le militant en liberté tout en lui interdisant de quitter Bahreïn en attendant l'audience du 20 janvier, a-t-on ajouté de même source.

Le procès de M. Rajab s'est ouvert le 19 octobre en dépit des appels lancés par des ONG, notamment Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) réclamant sa libération et l'abandon des charges retenues contre lui.

Directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'Homme, M. Rajab a été l'un des animateurs du mouvement de protestation lancé en février 2011 contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa pour réclamer une monarchie constitutionnelle.

Violemment réprimé en mars 2011, ce mouvement, mené par des chiites, majoritaires dans le royaume, se poursuit depuis avec des manifestations sporadiques qui donnent régulièrement lieu à des heurts avec la police.