La justice saoudienne a condamné à des peines de 6 à 10 ans de prison quatre femmes, accusées d'avoir soutenu Al-Qaïda et préparé leurs enfants au djihad, selon une source officielle jeudi.

Les quatre femmes, jugées mercredi par un tribunal de Riyad spécialisé dans les affaires de terrorisme, ont été reconnues coupables notamment d'avoir «préparé certains de leurs enfants à la guerre dans des zones de conflit, croyant que cela est un devoir en islam», a précisé l'agence officielle Spa.

Elles étaient également poursuivies pour «soutien à Al-Qaïda», «entrainement au maniement des armes», «accession à des sites bloqués sur l'internet» et «téléchargement de documents audiovisuels traitant des techniques de combat», a ajouté Spa.

L'agence n'a pas précisé l'identité ou la nationalité des quatre femmes, mais a indiqué que la peine de prison de trois d'entre elles était assortie d'une interdiction de sortie du royaume, laissant entendre qu'elles sont saoudiennes.

Le grand mufti d'Arabie saoudite, Abdel Aziz Al-Cheikh, qui a qualifié les djihadistes du groupe État islamique (EI) d'«ennemi numéro un de l'islam», a exhorté en août les jeunes musulmans à ne pas répondre aux «appels au djihad» lancés par des «ignorants» et des «pervertis».

Les tribunaux spécialisés dans les affaires de terrorisme jugent depuis 2011 des dizaines de Saoudiens et d'étrangers accusés d'appartenance à Al-Qaïda ou impliqués dans une vague d'attentats menés par le réseau extrémiste dans le royaume entre 2003 et 2006.

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a publié en mars un décret prévoyant jusqu'à 20 ans de prison pour participation à des combats à l'étranger et appartenance à des «groupes terroristes».

Des centaines de jeunes Saoudiens sont partis se battre en Syrie aux côtés des djihadistes contre le régime de Bachar al-Assad.