Israël a critiqué la décision du nouveau Premier ministre suédois Stefan Löfven de reconnaître «l'État de Palestine».

«Le Premier ministre (israélien Benyamin Nétanyahou) s'oppose à toute action unilatérale qui n'aide pas à parvenir à la paix, mais au contraire ne fait qu'en éloigner la perspective», a indiqué dans un communiqué le bureau du chef du gouvernement.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a regretté de son côté les «déclarations hâtives faites par le nouveau Premier ministre (suédois) sur une reconnaissance par la Suède d'un État palestinien, avant même apparemment qu'il n'ait eu le temps d'étudier la question en profondeur», selon un communiqué de son bureau.

«Le Premier ministre Löfven doit comprendre qu'aucune déclaration ou action par une partie externe ne peut se substituer à des négociations directes entre les deux parties» israélienne et palestinienne, a-t-il poursuivi.

L'ambassadeur de Suède en Israël, Carl Magnus Nesser, «sera invité à en discuter au ministère des Affaires étrangères», a-t-il ajouté.

Dans son discours de politique générale vendredi, Stefan Löfven, qui a remporté le mois dernier les élections générales, a indiqué qu'«une solution à deux États suppose une reconnaissance mutuelle et la volonté d'une coexistence pacifique. C'est pourquoi la Suède va reconnaître l'État de Palestine».

Cette annonce a été saluée par le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat qui a évoqué une décision «courageuse» et appelé les autres pays de l'UE à suivre cet exemple. Les États-Unis ont en revanche jugé cette démarche «prématurée».

Selon un décompte de l'AFP, au moins 112 pays ont reconnu l'État de Palestine. D'après l'Autorité palestinienne, ils seraient 134, dont sept membres de l'UE: la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre.

Les efforts internationaux, notamment américains, déployés depuis des décennies pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien sont dans l'impasse.