Un obus tiré de la bande de Gaza s'est abattu mardi en Israël pour la première fois depuis la conclusion d'un cessez-le-feu entre l'État hébreu et le mouvement palestinien Hamas après 50 jours de guerre, selon un porte-parole militaire.

«Pour la première fois depuis (la fin de) l'opération Bordure protectrice, un obus tiré de Gaza a atteint le sud d'Israël», a dit le lieutenant-colonel Peter Lerner sur le compte Twitter de l'armée israélienne, en référence à l'offensive lancée le 8 juillet par l'État hébreu contre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

«Aucun dégât ou blessé n'a été signalé», a précisé le porte-parole israélien. Selon un communiqué de l'armée, l'obus est tombé dans la région d'Eshkol, limitrophe de la bande de Gaza.

À Gaza, le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a assuré à l'AFP que son mouvement et les autres groupes palestiniens étaient engagés à respecter le cessez-le-feu.

«Les groupes palestiniens sont engagés par le cessez-le-feu et veulent qu'il soit maintenu», a dit Abou Zouhri, selon qui «il n'y a aucune preuve qu'un obus a été tiré de la bande de Gaza».

Cité par le quotidien Haaretz, le chef du conseil local d'Eshkol, Haim Yelin, a dit qu'il s'agissait peut-être d'un projectile tiré par des activistes lors d'un entraînement.

«Il n'est pas clair si cela résulte d'un tir dans le cadre d'un entraînement ou que ce tir avait pour objectif de viser Israël», a-t-il dit.

Le Hamas et Israël ont conclu le 26 août un accord de cessez-le-feu, négocié par l'intermédiaire de l'Égypte, mettant fin à cinquante jours de guerre qui ont fait plus de 2140 morts côté palestinien, dont une majorité de civils, et 73 côté israélien.

Les deux parties doivent prochainement reprendre les négociations indirectes au Caire pour pérenniser le cessez-le-feu.

Ces discussions doivent notamment régler les questions les plus épineuses laissées en suspens à l'issue de la guerre, dont celle de la démilitarisation du Hamas, réclamée par Israël pour donner son feu vert à la reconstruction de l'enclave dévastée.

Mardi, Israël et Palestiniens se sont mis d'accord sur un «mécanisme provisoire» pour accélérer sous la surveillance de l'ONU la reconstruction de Gaza, tout en s'assurant que les matériaux de construction restent à usage civil, a annoncé un haut responsable des Nations unies.