Dans la foulée d'une éclosion de cas du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (SRMO) dans cette région du globe, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) demande d'éviter les contacts avec les chameaux, pressant aussi les gens d'éviter certains produits de l'animal.

Les personnes à haut risque d'être sévèrement malades s'ils contractent le virus ne devraient pas avoir de contacts avec des chameaux, devraient consommer la viande de chameau bien cuite et du lait de chameau pasteurisé. En outre, ils devraient s'abstenir de boire de l'urine de chameau, à laquelle certains prêtent des propriétés médicinales.

Le SRMO, un cousin du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui a causé une épidémie en 2003, est causé par un coronavirus du même nom. Il appert qu'il cause la mort d'environ 30% des cas connus, mais les experts reconnaissent que ce chiffre pourrait être trop élevé par rapport à la réalité, parce que les tests sont conçus pour repérer ceux qui en sont gravement malades.

Le nombre de cas a grimpé au cours des six dernières semaines, particulièrement en Arabie saoudite, où ont été détectées la plupart des infections.

Mardi prochain, l'OMS réunira un comité d'expert afin de déterminer si le SRMO devrait être considéré comme une urgence en matière de santé publique internationale. Ce sera la cinquième rencontre de ce groupe sur ce virus.

La recommandation de l'OMS concernant les chameaux vise particulièrement les personnes souffrant de diabète, de problèmes de rein, de maladies pulmonaires chroniques ou celles qui ont des déficiences immunitaires.

Bien que le SRMO et ses origines demeurent mystérieux, il semble de plus en plus clair que les chameaux jouent un rôle.

Des virus SRMO ont en effet détecté sur des chameaux et des études ont révélé que ceux du Moyen-Orient et de certaines régions de l'Afrique du Nord ont des anticorps du SRMO ou de virus semblables. On ne sait pas, cependant, si les chameaux sont la seule source du virus ni comment les gens le contractent.