Les États-Unis ne délivreront pas de visa au nouvel ambassadeur iranien à l'ONU, Hamid Aboutalebi, en raison de son rôle présumé dans la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979, a annoncé vendredi la Maison-Blanche.

«Nous avons informé les Nations unies et l'Iran que nous ne délivrerons pas de visa pour M. Aboutalebi», a déclaré Jay Carney, porte-parole de l'exécutif américain.

Les États-Unis sont en principe obligés d'accorder des visas aux diplomates onusiens mais des exceptions restent possibles.

Mercredi, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait jugé «totalement inacceptable» le possible rejet de cette demande de visa, défendant la candidature de M. Aboutalebi, «l'un de nos diplomates les plus expérimentés et rationnels».

Ancien ambassadeur auprès de l'Union européenne, en Australie et en Italie, M. Aboutalebi affirme qu'il n'a pas participé au début de la prise d'otages de novembre 1979, quand des étudiants qui avaient chassé le shah, favorable aux Occidentaux, ont pris possession de l'ambassade américaine.

Il dit avoir uniquement travaillé comme interprète lors de la libération de 13 femmes et Afro-Américains. Les 52 personnes restant prisonnières dans l'ambassade ont ensuite été retenues durant 444 jours.

Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric a indiqué vendredi que les Nations unies n'avaient été consultées par aucun des deux pays et que le sort de M. Aboutalebi était entre les mains des Américains et des Iraniens.

Le sénateur démocrate américain Charles Schumer s'est de son côté félicité de la décision de la Maison-Blanche. Cette «nomination aurait été une gifle non seulement pour les otages de 1979 mais aussi pour tous les Américains victimes de terrorisme». «L'Iran devrait arrêter ces petits jeux», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Ces développements interviennent dans une période de relative détente entre les deux pays qui ont rompu leurs relations diplomatiques il y a plus de 30 ans, dans la foulée de la révolution islamique de 1979.

Les puissances occidentales, dont les États-Unis, ont en effet conclu en novembre un accord intérimaire avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé, soupçonné de cacher un volet militaire.

Mercredi, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait jugé «totalement inacceptable» le possible rejet de cette demande de visa, défendant la candidature de M. Aboutalebi, «l'un de nos diplomates les plus expérimentés et rationnels».

Ancien ambassadeur à l'Union européenne, en Australie et en Italie, M. Aboutalebi affirme qu'il n'a pas participé au début de la prise d'otages de novembre 1979, quand des étudiants qui avaient chassé le shah, favorable aux Occidentaux, ont pris possession de l'ambassade américaine.

Il dit avoir uniquement travaillé comme interprète lors de la libération de 13 femmes et Afro-Américains. Les 52 personnes restant prisonnières dans l'ambassade ont ensuite été retenues durant 444 jours.

Ces développements interviennent dans une période de relative détente entre les deux pays qui ont rompu leurs relations diplomatiques il y a plus de 30 ans, dans la foulée de la révolution islamique de 1979.

Les puissances occidentales, dont les États-Unis, ont en effet conclu en novembre un accord intérimaire avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé, soupçonné de cacher un volet militaire.

PHOTO ARCHIVES LE MONDE

Hamid Aboutalebi