L'ambassadeur de l'Afghanistan aux Nations unies s'est dit «certain» que Kaboul signerait bientôt un accord de sécurité avec les États-Unis pour autoriser le maintien de troupes américaines au pays après le retrait officiel de l'armée, à la fin de l'année.

La déclaration de Zahir Tanin au Conseil de sécurité de l'ONU, lundi, contredit toutefois celle du président afghan sortant, Hamid Karzaï.

Dans son dernier discours au parlement avant l'élection présidentielle du 5 avril, samedi, M. Karzaï a réitéré son refus de signer tout accord avec Washington. Il a affirmé que les militaires américains pouvaient partir désormais puisque l'armée afghane, qui assure déjà la sécurité du pays à 93 %, serait en mesure de prendre le relais.

Or, M. Tanin a rappelé qu'un conseil de sages avait souligné, en novembre, «l'importance de poursuivre les relations stratégiques avec les Nations unies, l'OTAN et la communauté internationale dans son ensemble». Et c'est la raison pour laquelle, a-t-il poursuivi, la signature de l'accord bilatéral de sécurité avec les États-Unis est imminente.

En vertu de cette entente, des militaires américains demeureraient en Afghanistan pour assurer la formation des soldats afghans et des forces spéciales y seraient elles aussi maintenues pour continuer la lutte contre les insurgés d'Al-Qaïda.

Les dix candidats à l'élection présidentielle de l'Afghanistan ont tous soutenu qu'ils signeraient une telle entente.