Deux fusillades, au nord-est de Bagdad et à Kirkouk, et un bombardement à Fallouja, ville qui échappe au contrôle des autorités irakiennes depuis plus de deux mois, ont fait dix morts vendredi en Irak, a-t-on appris de sources médicales et de sécurité.

À Fallouja, six personnes ont été tuées et 17 autres blessées dans un bombardement, a annoncé un médecin à l'AFP. La source des tirs n'était pas connue dans l'immédiat, mais quatre secteurs distincts ont été touchés, selon un témoin.

Depuis plus de deux mois, des combattants anti-gouvernementaux, dont des jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), contrôlent Fallouja et des secteurs de Ramadi, à 60 et 100 km à l'ouest de Bagdad, dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar.

Les combats dans cette province frontalière de la Syrie ont poussé à l'exode plus de 380 000 personnes, le plus important déplacement de population en Irak depuis les violences confessionnelles de 2006-2007, selon l'ONU.

Plus au nord, à Kirkouk, le général de police Moqdad Abdulrahman al-Ezzi ainsi que son frère ont été abattu dans leur voiture. Et à Saadiyah, à 150 km de la capitale, des hommes armés ont abattu un conseiller municipal et une autre personne, ont rapporté la police et un médecin.

Jeudi, au moins 23 personnes avaient été tuées dans des attaques, dont 11 dans une série d'explosions à Bagdad.

Depuis le début 2014, plus de 1800 personnes ont été tuées dans les violences, selon un bilan de l'AFP compilé à partir de sources médicales et des services de sécurité.

Alors qu'experts et diplomates étrangers ont appelé à un dialogue entre les sunnites et le gouvernement, ce dernier a décidé de privilégier une ligne dure, à l'approche des élections législatives prévues en avril.