Dix-sept personnes ont été tuées dimanche dans de nouvelles violences en Irak, notamment deux attaques à la bombe à Bagdad, ont indiqué des responsables alors que les autorités peinent à contenir les violences à l'approche des élections prévues en avril.

L'attaque la plus meurtrière a fait sept morts, trois policiers et quatre détenus, quand une bombe a explosé sur une autoroute entre les villes de Mossoul (nord) et Bagdad.

Dans la ville de Mossoul, six fusillades ont fait sept morts, dont le frère d'un membre du Conseil de la province, un employé des services de santé et trois membres des forces de sécurité.

Dans le nord de la capitale, une bombe posée en bord de route a explosé près d'un vendeur de bicyclettes dans le secteur de Sadr City, tuant deux personnes et en blessant au moins sept autres, alors que l'explosion d'un autre engin dans le secteur de Hourriyah a fait au moins trois blessés.

Dans le secteur de Siniyah, au nord de Bagdad, une bombe a explosé dans une maison, tuant un policier et blessant deux autres.

Depuis début 2013, les autorités peinent à contenir les violences à travers le pays, les pires que l'Irak ait connues depuis les affrontements confessionnels de 2006-2007 qui avaient fait des dizaines de milliers de morts.

Parallèlement aux attentats quasi quotidiens, les forces de l'ordre sont confrontées depuis le début de l'année à des insurgés qui n'hésitent plus à s'emparer de villes ou de territoires.

Alors qu'experts et diplomates étrangers ont appelé à un dialogue politique, soulignant le mécontentement de la communauté sunnite, le gouvernement dominé par les chiites a décidé de privilégier une ligne dure, à l'approche des élections législatives prévues en avril.

Plus de 610 personnes ont péri depuis début février dans les attentats et les affrontements entre forces de sécurité et rebelles et plus de 1600 personnes depuis le début de l'année, après 6800 morts en 2013, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources de sécurité et médicales.