Au moins 15 personnes ont été tuées dans une attaque aux obus de mortier contre une zone au sud de Bagdad jeudi, selon des sources policière et médicale.

Les cinq obus tirés dans la localité de Moussayab dans la province de Babylone ont également fait 23 blessés, alors que le pays est en proie depuis 2013 à une nouvelle escalade de violences meurtrières.

Mardi, une voiture piégée avait explosé dans ce même secteur. Elle faisant partie d'une série de dix voitures piégées ayant fait des dizaines de morts à travers l'Irak.

Les autorités irakiennes peinent à contenir les violences, les pires que le pays ait connues depuis les affrontements confessionnels de 2006-2007 qui avaient fait des dizaines de milliers de morts.

Parallèlement aux attentats quasi-quotidiens, les forces de l'ordre sont confrontées depuis le début de l'année à des insurgés qui n'hésitent plus à s'emparer de villes ou de territoires.

Plus de 1500 personnes ont péri dans les attentats et les affrontements entre forces de sécurité et rebelles depuis le début de l'année, après 6800 morts en 2013, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources de sécurité et médicales.

L'Irak a promis des primes à quiconque tuera ou arrêtera un combattant jihadiste étranger, dans une nouvelle tentative pour infléchir la spirale des violences, a annoncé jeudi la télévision publique.

Alors qu'experts et diplomates étrangers ont appelé à un dialogue politique en soulignant le rôle du mécontentement de la communauté sunnite dans la multiplication des violences, le gouvernement dominé par les chiites a décidé de privilégier une ligne dure, à l'approche des élections législatives prévues en avril.