Les forces irakiennes de sécurité ont lancé lundi un assaut contre des insurgés pour reprendre la zone de Souleimane-Bek, au nord du pays, disputée depuis plusieurs jours, a annoncé un responsable.

L'armée et la police, appuyées par des hélicoptères, ont attaqué la ville par trois axes, obligeant les insurgés qui en avaient pris le contrôle à se retirer, a assuré à l'AFP Taleb al-Bayati, un responsable local.

Un autre responsable, Shallal Abdoul Badan, a pour sa part affirmé que les forces de sécurité n'avaient repris que quelque 60% de la zone, avançant lentement, en fouillant les maisons l'une après l'autre.

Les insurgés répondent par des tirs de sniper et des affrontements sporadiques continuent d'éclater entre les deux camps, a-t-il précisé.

Les bilans sur le nombre de victimes varient mais selon les responsables, des dizaines de personnes, dont des insurgés, des civils et des membres des forces de sécurité, ont été tués depuis jeudi.

Les insurgés s'étaient emparés jeudi de la zone, avant d'en être repoussés dès vendredi par les forces de sécurité. Mais ces dernières s'étaient retirées pour des raisons inconnues et les insurgés étaient revenus samedi et avaient ensuite conforté leurs positions, a rappelé M. Bayati.

Souleimane-Bek, située sur la route principale reliant Bagdad au nord de l'Irak, avait déjà connu des combats similaires en avril, quand des insurgés avaient brièvement pris le contrôle de la ville avant d'en être chassés par l'armée.

La situation à Souleimane-Bek, à une moindre échelle, celle qui prévaut depuis janvier dans la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad, où des jihadistes, des insurgés et des membres de tribus anti-gouvernementales ont pris le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi.

Les violences à Al-Anbar, qui a été un bastion de l'insurrection après l'invasion américaine de 2003, ont poussé plus de 370 000 civils à fuire, selon l'ONU.

L'Irak, qui se prépare à des élections législatives en avril, connaît depuis début 2013 ses pires violences depuis les affrontements confessionnels de 2006-2007. Selon le gouvernement, plus de 1000 personnes ont été tuées durant le seul mois de janvier.