Neuf personnes ont été retrouvées assassinées dimanche en Irak, dont six policiers abattus en raison de leur religion, selon des sources médicales et de sécurité.

Ces attaques se sont produites dans la province de Salaheddine, au nord de Bagdad, alors que le pays est emporté dans une spirale de violences meurtrières depuis début 2013.

Dans la ville de Touz Khourmatou, où vivent différentes communautés, des insurgés qui sont en grande majorité de confession musulmane sunnite ont encerclé un campement de la police et rassemblé six policiers avant de les abattre.

Les insurgés ont demandé aux policiers leur religion avant de les tuer. Les hommes de loi, des chiites turkmènes, ont affirmé être sunnites pour tenter de sauver leur vie, mais les hommes armés les ont ensuite contraints de prier, leur permettant de découvrir leur vraie religion, a indiqué un responsable local sous le couvert de l'anonymat.

Par ailleurs, à Baïji, les têtes décapitées de trois hommes ont été retrouvées dans le marché de la ville dimanche matin, ont indiqué deux officiers de police.

Les victimes - un chef d'une milice anti-Al-Qaïda, son fils et son cousin - avaient été kidnappées tard jeudi près de la capitale de la province, Tikrit.

Les membres des milices Sahwa, qui luttent contre le réseau extrémiste, sont souvent la cible d'insurgés sunnites qui les considèrent comme des traîtres.

L'Irak a retrouvé ces derniers mois les niveaux de violences de 2008, faisant craindre un retour aux heures sombres du conflit confessionnel de 2006-2007 quand des milliers de personnes avaient été tuées.