Le président américain Barack Obama s'est entretenu mardi de l'Afghanistan avec son secrétaire à la Défense et des chefs militaires, alors que l'incertitude persiste sur la présence des forces de l'Otan dans le pays après la fin de l'année.

Outre le patron du Pentagone Chuck Hagel, la rencontre à la Maison-Blanche a rassemblé le chef d'état-major interarmées Martin Dempsey et son adjoint Sandy Winnefeld, le chef de la Force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf), le général Joe Dunford, le chef du commandement central américain comprenant l'Afghanistan, Lloyd Austin, et l'amiral William McRaven, patron des forces spéciales, selon le Pentagone.

Qualifiant cette rencontre de «productive», une porte-parole du Conseil de sécurité nationale a indiqué que le président Obama avait «été heureux de l'occasion d'entendre directement ce que le général Dunford» et les autres responsables avaient à dire de la situation sur le terrain en Afghanistan, où les États-Unis ont toujours 34 000 hommes, aux côtés de 19 000 soldats d'autres pays de l'OTAN.

Cette porte-parole, Laura Magnuson, a précisé que «le président continue à évaluer les informations des responsables militaires, ainsi que de la communauté du renseignement, de nos diplomates et de spécialistes du développement» relatives à l'Afghanistan.

M. Obama «n'a pas encore pris de décision sur la présence (de soldats américains en Afghanistan) après 2014», a ajouté la porte-parole.

Le président afghan Hamid Karzaï refuse de signer le traité bilatéral de sécurité (BSA) conclu avec les États-Unis avant la présidentielle du 5 avril, à laquelle la Constitution lui interdit de se présenter.

Négocié laborieusement pendant des mois, cet accord ouvre la voie au maintien d'un contingent américain en Afghanistan après le retrait de la force de l'OTAN, d'ici à la fin 2014.

«Sans signature du BSA, il ne pourra pas y avoir, et il n'y aura pas de soldats américains après 2014» en Afghanistan, a répété mardi le principal porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, en soulignant que «chaque jour qui passe rend plus urgent» cette signature.