Au moins 60 personnes ont été tuées vendredi dans des affrontements entre des rebelles chiites et des membres armés de la puissante tribu des Hashid, dans le nord du Yémen, ont indiqué des sources tribales à l'AFP.

Selon ces sources, 40 hommes sont morts dans le camp des Houthis chiites, et 20 parmi la tribu des Hashid dans ces violences qui ont fait plus d'une centaine de morts au total dans la province d'Omrane depuis le 5 janvier.

Les belligérants tentent chacun de leur côté d'étendre leur influence dans certaines zones, dans la perspective du découpage territorial du Yémen, appelé à devenir un Etat fédéral, l'armée restant à l'écart de ce conflit.

«Les combats, les plus violents depuis le début des affrontements, ont éclaté à l'aube vendredi à Wadi Khiwan et Wadi Danan, et dans d'autres zones des régions de Huth et Isha», a précisé un responsable tribal.

Les combattants des deux camps ont utilisé des armes automatiques et des mortiers, a-t-il ajouté.

Selon une autre source proche de la tribu yéménite des Al-Ahmar, dont font partie les Hashid, les tribus «ont mobilisé des milliers d'hommes ces derniers jours».

Cette source a également accusé les Houthis d'avoir lancé une offensive mardi, et d'avoir pilonné la région de roquettes et de mortiers «pour avancer leurs positions dans le district de Huth et à Al-Khomri». Mais «les hommes des tribus ont lancé une contre-offensive, et sont parvenus à repousser les Houthis», a-t-il précisé.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a formé une commission chargée de déterminer le découpage du futur Etat fédéral en provinces, conformément aux décisions du dialogue national qui s'est achevé la semaine dernière.