Une série d'attaques dans la région de Bagdad a tué au moins 30 personnes lundi soir, dont 27 dans l'explosion de quatre voitures piégées, ont annoncé mardi des sources médicales et des services de sécurité.

Les voitures ont explosé à partir de 18h00 (10h00, heure de Montréal) dans deux quartiers majoritairement chiites, un quartier sunnite et un quartier mixte.

Ces attentats, qui ont fait 27 morts et des dizaines de blessés, ont visé un marché, un rassemblement marquant la naissance du prophète Mahomet ou encore des personnes se trouvant près de magasins d'alcool.

En outre, trois policiers ont été tués et six autres blessés dans une attaque contre un poste de contrôle de la police dans les environs de Madain, au sud de la capitale.

Ces attentats n'ont pas été revendiqués, mais des insurgés sunnites, liés notamment à Al-Qaïda, mènent régulièrement des attaques coordonnées dans Bagdad et ses environs.

À l'ouest de la capitale, des combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), lié à Al-Qaïda, et des membres de tribus hostiles au gouvernement contrôlaient toujours la ville de Fallouja et des quartiers de Ramadi, dans la province d'Al-Anbar.

Face à cette situation et à l'escalade des attaques depuis début 2013, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé lundi les dirigeants irakiens à régler «à la source» le problème des violences.

Les dirigeants irakiens «doivent s'assurer que personne n'est laissé sur le côté (...), qu'il y a une cohésion politique (...), une cohésion sociale et un dialogue politique global», a insisté M. Ban, alors que la minorité sunnite s'estime discriminée par le gouvernement dominé par les chiites.

Mais le premier ministre Nouri al-Maliki a rétorqué que les événements dans la province d'Al-Anbar n'avaient «aucun lien avec les problèmes irakiens» et martelé qu'il ne pouvait pas y avoir «de dialogue avec Al-Qaïda».