Un groupe lié à Al-Qaïda a revendiqué la responsabilité de l'attentat à la voiture piégée qui a fait au moins cinq morts la semaine dernière dans un quartier chiite de Beyrouth, au Liban, alors que ses combattants poursuivaient la lutte contre d'autres rebelles en Syrie.

L'attaque perpétrée par L'État islamique d'Irak et du Levant (ISIL), qui frappe désormais dans les deux pays, témoigne de la complexité grandissante des débordements qu'entraîne la guerre civile syrienne.

L'attaque meurtrière de jeudi a ébranlé un bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise, incendiant des véhicules et projetant une immense colonne de fumée noire dans le ciel de Beyrouth.

L'ISIL a menacé de récidiver. Dans un communiqué, le groupe a écrit qu'il s'agissait «du premier prix à payer d'un lourd tribut que ces hypocrites criminels devront rembourser», en faisant référence au Hezbollah.

Le regroupement en a fait l'annonce samedi sur un site internet utilisé par des militants sunnites.

Le groupe lié à Al-Qaïda cherche à punir le Hezbollah - et ses traditionnels partisans chiites libanais - pour avoir envoyé des combattants en Syrie.

Le Liban a été le théâtre d'une série d'attaques au cours des derniers mois, alors que la guerre civile en Syrie déborde de plus en plus chez son petit voisin.

Les attaques ont visé autant les quartiers sunnites que chiites, aggravant davantage les tensions interreligieuses déjà très fortes depuis le début de la guerre en Syrie.

Le groupe lié à Al-Qaïda se bat pour imposer sa vision extrémiste de la loi islamique dans la région.

Les autorités libanaises ont par ailleurs déterminé l'identité de l'assaillant responsable de la déflagration de jeudi dernier, a rapporté l'agence de presse nationale officielle. Selon des médias régionaux, il s'agirait d'un citoyen du nord du Liban.