Trois soldats ont été tués et plusieurs autres blessés dans une attaque à l'arme automatique lancée samedi soir par des hommes de tribus contre un barrage de l'armée au Hadramout, dans le sud-est du Yémen, a annoncé un responsable local.

«Des hommes de tribus armés ont attaqué à la mitrailleuse un barrage de l'armée, à l'est de la localité d'Al-Qotn, tuant trois soldats et en blessant d'autres», a déclaré à l'AFP le responsable, qui a requis l'anonymat.

«Les assaillants avaient prévenu la veille que les militaires devaient quitter le barrage. Ils sont revenus aujourd'hui et ont tiré sur les militaires», a-t-il ajouté.

Cette attaque est intervenue au deuxième jour d'un mouvement de contestation, mené à l'initiative d'une alliance tribale et de séparatistes sudistes dans le sud et le sud-est du Yémen pour protester contre la mort d'un chef tribal local, tué en décembre dans un affrontement avec l'armée.

Elle risque d'exacerber les tensions dans les provinces du sud, où des affrontements armés entre policiers et militants sudistes ont fait au moins 11 blessés samedi, selon des témoins et des sources médicales et policières.

Vendredi, un enfant et un militant sudiste avaient été tués dans deux incidents armés à Aden, principale ville du Sud, et à Moukalla, chef-lieu du Hadramout (sud-est).

Et un militant sudiste a succombé samedi, selon une source médicale, après avoir été blessé la veille dans un échange de tirs quand des militants du Mouvement sudiste ont attaqué un commissariat de police à Aden.