Quinze militaires irakiens, dont un général et quatre officiers, ont été tués samedi dans un assaut contre un repère présumé d'Al-Qaïda à l'ouest de Bagdad, ont annoncé à l'AFP des sources au sein de l'armée.

Plusieurs autres attaques ont également fait 10 victimes supplémentaires samedi, dont cinq policiers et un soldat.

Les 15 militaire, parmi lesquels le général Mohamed al-Karoui, qui commandait la 7e brigade, ont péri alors qu'ils menaient un assaut contre un «repaire du réseau d'Al-Qaïda» dans une localité proche d'al-Routba, à 380 km à l'ouest de Bagdad, selon ces sources.

Des kamikazes ont fait détoner leurs charges au début de l'assaut et plusieurs objets piégés ont explosé quand des militaires ont voulu entrer dans les bâtiments.

Le ministère irakien de la Défense a expliqué sur son site internet que l'opération avait été lancée après des informations indiquant que «le réseau extrémiste (Al-Qaïda) avait ouvert des camps pour entraîner plus de 60 terroristes à fabriquer des bombes et des ceintures d'explosifs et à piéger des voitures».

L'une des bombes placées par les extrémistes a tué le général Karoui alors que son équipe poursuivait des suspects qui s'enfuyaient, a précisé le ministère.

L'opération au sol avait été précédée de vols de reconnaissance et d'une attaque aérienne par hélicoptère.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, commandant en chef des forces armées, a affirmé dans un message de condoléances que les militaires tués «combattaient les criminels, les ennemis de Dieu et de l'humanité».

L'armée et les forces de sécurité «frapperont d'une main de fer les bandes de malfaiteurs et les liquideront où qu'ils soient», a-t-il assuré.

Dans d'autres attaques samedi, le chef de la police d'Al-Sharqat, à 290 km au nord-ouest de Bagdad, a été tué et cinq autres policiers ont été blessés dans l'explosion d'une bombe au passage de leur patrouille, selon une source policière.

À Falloujah, à 60 km à l'ouest de Bagdad, quatre policiers ont péri dans une série d'attaques contre des postes de contrôle, selon des sources de sécurité.

À l'ouest de Kirkouk (nord) deux bombes ont explosé dans deux maisons, tuant cinq personnes dont un soldat, et en blessant six autres, dont deux militaires.

Les Etats-Unis, qui ont retiré leurs dernières troupes d'Irak fin 2011, ont promis en octobre d'aider Bagdad à combattre Al-Qaïda, en fournissant en particulier de l'armement.

L'année 2013 a été une année noire pour l'Irak, qui a renoué avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008, lorsque le pays sortait tout juste d'une guerre civile, après l'invasion américaine de 2003.

Plus de 6 600 personnes ont été tuées depuis le début de l'année à travers le pays, selon un bilan compilé par l'AFP sur la base de chiffres donnés par des sources de sécurité et médicales.