Au moins huit personnes ont été tuées et près de 200 blessées jeudi dans un séisme de magnitude 5,7 près de la centrale nucléaire de Bouchehr qui n'a pas été touchée, selon un bilan provisoire des autorités iraniennes.

«Le séisme n'a pas entraîné de problème pour les activités de Bouchehr», a affirmé un responsable des relations publiques de la seule centrale nucléaire iranienne, cité par la télévision d'État.

La secousse a fait huit morts et 190 blessés, dont 60 nécessitant une hospitalisation, selon l'agence Isna, citant les autorités provinciales.

Environ 250 «résidences et commerces» ont été détruits lors de la secousse, ont précisé les médias.

L'épicentre du séisme est situé près de la ville de Borazjan, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Bouchehr.

Plus tôt, le gouverneur de la province du Dashtestan, Alireza Khorani, avait évoqué «des maisons et des pylônes électriques endommagés», ajoutant que des équipes de secours avaient été déployées dans la zone.

Située sur plusieurs failles sismiques importantes, la République islamique d'Iran a connu de nombreux tremblements de terre dévastateurs.

En avril, le sud-est de l'Iran a été frappé par un puissant séisme de 7,8, faisant un mort côté iranien et près de 40 morts au Pakistan voisin. Il s'agissait de la plus forte secousse dans le pays depuis 1957.

Le séisme le plus meurtrier de ces dernières années a fait, en décembre 2003, 26 000 morts à Bam (sud), soit un quart de la population de la ville. En août 2012, deux puissantes secousses avaient fait 306 morts près de la ville de Tabriz (nord-ouest).

Les pays arabes du Golfe se sont inquiétés à plusieurs reprises de la fiabilité de la centrale de Bouchehr et des risques de pollution radioactive en cas d'accident ou de séisme majeur, mais l'Iran et la Russie - qui a terminé la construction de l'installation - ont toujours affirmé que la centrale de Bouchehr respectait les normes internationales et qu'elle était sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Photo MOHAMMAD SALEHINIA, AFP

Les dégâts à Borazjan.