L'économie palestinienne pourrait croître de plus d'un tiers si Israël levait ses restrictions au développement dans les 60% de la Cisjordanie sous son contrôle total, estime la Banque mondiale (BM) dans un rapport publié mardi.

«Plus de la moitié de la terre de Cisjordanie, dont une bonne partie riche en agriculture et en (autres) ressources, est inaccessible aux Palestiniens», souligne la BM dans un communiqué accompagnant le rapport, qui évalue le manque à gagner pour l'économie palestinienne à 3,4 milliards de dollars par an.

«Le rapport estime que si les entreprises et les exploitations agricoles étaient autorisées à se développer en zone C (sous contrôle total d'Israël, NDLR), cela ajouterait jusqu'à 35% au PIB palestinien».

Pour parvenir à ce résultat, la BM identifie six secteurs à fort potentiel de développement, dont l'agriculture et les minéraux de la mer Morte, qui permettraient respectivement d'augmenter de 7 et de 9% le PIB de 2011 en cas de «levée des restrictions au mouvement et à l'accès ainsi que d'autres obstacles administratifs à l'investissement et à l'activité économique palestiniens en zone C».

Dans une telle hypothèse, la situation budgétaire de l'Autorité palestinienne s'améliorerait très nettement, souligne l'institution financière, car cela générerait des recettes supplémentaires de l'ordre de 800 millions de dollars, «réduisant significativement le besoin de soutien budgétaire des donateurs».

Dans le cas contraire, prévient-elle, il y aura un «espace économique en Cisjordanie qui restera surpeuplé et amputé».