Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a qualifié de «cynique» et «d'hypocrite» notamment sur la question nucléaire le discours prononcé mardi par le président iranien Mohammed Rohani lors de l'Assemblée générale de l'ONU.

«Comme prévu, cela a été un discours cynique et totalement hypocrite. Rouhani a parlé de droits de l'Homme alors même que les forces iraniennes participent au massacre à grande échelle de civils innocents en Syrie», a indiqué un communiqué du bureau de M. Nétanyahou publié dans la nuit de mardi à mercredi à Jérusalem.

«Il (le président iranien) a condamné le terrorisme alors que le régime iranien recours au terrorisme dans des dizaines de pays à travers le monde. IL a parlé d'un programme nucléaire à des fins civiles alors que, selon le rapport de l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique, ce programme a une caractère militaire», a ajouté le communiqué.

«Chaque personne raisonnable comprend que l'Iran, un des pays les plus riches en pétrole, n'investit pas des capitaux dans des missiles balistiques et dans des installations nucléaires sous-terraines pour produire de l'électricité,» a également affirmé le Premier ministre.

Le communiqué déplore également «l'absence de proposition pratique pour arrêter le programme nucléaire militaire et d'engagement à appliquer les décisions du conseil de sécurité de l'Onu.»

Ce discours «traduit exactement la stratégie iranienne qui consiste à parler et à gagner du temps pour faire progresser ses capacités à se doter d'armes nucléaires».

«Il (Rohani) s'est vanté il y a une décennie d'avoir trompé l'Occident de telle sorte que pendant que l'Iran menait des discussions, ce pays avançait simultanément son programme nucléaire. La communauté internationale doit tester l'Iran non pas sur ses paroles mais sur ses actions», a conclu le Premier ministre.

Le président Rohani, qui faisait sa première grande sortie internationale depuis son élection le 14 juin, a réaffirmé à l'Onu que son pays n'était «pas une menace», ni pour le monde ni pour la région.

Il a souligné à nouveau que la république islamique entendait utiliser l'énergie nucléaire «à des fins exclusivement pacifiques», et dénoncé les sanctions dont son pays fait l'objet.

Israël et les pays occidentaux soupçonnent le programme nucléaire iranien d'avoir des visées militaires, ce que Téhéran dément.