Une série d'attaques ont fait six morts lundi à Mossoul, la principale ville du nord de l'Irak, en dépit d'opérations massives pour tenter de stopper la pire vague de violences depuis cinq ans dans le pays.

Selon des experts, les opérations des forces de l'ordre, les plus importantes depuis le départ des derniers soldats américains en 2011, risquent cependant d'avoir un impact limité parce qu'elles ne s'attaquent pas à la racine des tensions, à savoir le sentiment de marginalisation de la minorité sunnite.

Le premier ministre Nouri al-Maliki s'est pourtant engagé à poursuivre la campagne, alors que le bilan des violences a dépassé les 3500 morts depuis le début 2013, selon un décompte de l'AFP, et que le ministère de l'Intérieur a décrit l'Irak comme un «champ de bataille».

Les attaques de lundi ont visé Mossoul, une ville à majorité sunnite qui a longtemps été l'une des plus violentes du pays.

Trois employés d'une menuiserie ont été abattus, de même que deux policiers dans une attaque à l'aube contre un poste de contrôle, ont annoncé des responsables.

Des hommes armés ont aussi abattu devant son domicile un homme membre de la communauté Shabak, une secte ésotérique kurde issue du chiisme qui compte environ 30 000 membres et qui a été persécutée sous Saddam Hussein avant de devenir une cible d'Al-Qaïda.

Toujours à Mossoul, quinze personnes soupçonnées de terrorisme ont été arrêtées par les forces de sécurité qui affirment avoir trouvé une cache d'armes et de bombes à l'est de la ville.

Au sud de Mossoul, elles ont indiqué avoir découvert quatre drones espions équipés de caméras et apparemment destinés à observer les installations militaires et autres sites sensibles. Aucune précision n'a été donnée sur leurs capacités ni sur l'utilisation ou non de ces drones.