La négociatrice israélienne Tzipi Livni s'est dite encouragée par le premier round des négociations de paix directes avec les Palestiniens en début de semaine à Washington.

«Je suis encouragée (...) en sortant de la première réunion», a-t-elle dit mardi dans une interview diffusée mercredi matin par la radio israélienne. «C'était un évènement pour lequel  il y avait une sorte d'excitation et aussi de l'espoir».

Au terme de près de trois ans de blocage du processus de paix et après plus de six décennies d'un conflit historique, les négociateurs en chef Tzipi Livni pour les Israéliens et Saëb Erakat pour les Palestiniens ont réamorcé lundi et mardi leur dialogue direct, sous les auspices du secrétaire d'État John Kerry.

Ils ont accepté de chercher à sceller un accord de paix final d'ici neuf mois.

«C'était important qu'il y ait une première réunion, après des mois pendant lesquels les Américains ont fait la navette entre nous et eux (les Palestiniens, ndlr)», a indiqué Mme Livni, qui est également ministre de la Justice dans le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Pariant sur une diplomatie discrète, John Kerry avait arraché la semaine dernière, à l'issue de son sixième voyage dans la région, un accord pour une reprise des pourparlers de paix gelés depuis septembre 2010.

Dans l'interview, Mme Livni a indiqué que l'invitation à rencontrer le président Barak Obama à la Maison Blanche plus tôt dans la journée visait à montrer que M. Kerry ne suivait pas des objectifs personnels.

«Contrairement à tous ceux qui disent qu'il ne s'agit que d'une mission privée de John Kerry et que personne d'autre n'en a cure, le président des Etats-Unis intervient et dit: +Les amis, je suis là, ce n'est pas l'affaire personnelle de quiconque, je suis là parce que c'est important pour moi+», a dit Mme Livni, citant M. Obama.

«Le message était important en lui-même, et en dehors du fait que la réunion était intéressante», a-t-elle ajouté.

Les deux camps doivent se revoir d'ici deux semaines en Israël ou dans les Territoires palestiniens pour commencer le processus des négociations formelles, a déclaré mardi M. Kerry.