Le Pentagone a notifié le Congrès américain du projet de vente à l'Irak de 12 hélicoptères, de 50 engins blindés spécialisés contre le risque chimique et un important contrat d'entretien pour un total de 2 milliards de dollars, a-t-on appris vendredi.

Le Congrès, notifié jeudi, dispose de 30 jours pour soulever d'éventuelles objections, faute de quoi les trois contrats seront conclus.

Le premier porte sur la fourniture à Bagdad de 12 hélicoptères de transport Bell 412 EP, des pièces de rechange et l'entraînement qui y sont associés. Ces hélicoptères sont dérivés des fameux hélicoptères de transport utilisés par l'armée américaine pendant la guerre du Vietnam.

Cet équipement «fournira à l'armée de l'Air irakienne une capacité de recherche et de sauvetage cruciale pour son développement», justifie l'Agence de coopération de défense et de sécurité (DSCA), chargée des ventes d'armes à l'étranger, dans un communiqué.

Le deuxième projet de contrat, de 900 millions de dollars, porte sur la fourniture de 50 véhicules de reconnaissance blindés à roue Stryker équipés pour la guerre nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC).

Cette vente doit permettre d'augmenter les moyens d'«identifier les agents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires» de l'armée irakienne, plaide la DSCA.

Le troisième projet est un contrat de 750 millions de dollars portant sur l'entretien du parc de véhicules - de la simple jeep au pont flottant en passant par l'artillerie tractée - de l'armée irakienne sur une période de cinq ans.

«Aider l'Irak à entretenir et utiliser efficacement l'équipement qu'il a acheté ou reçu des États-Unis au cours de la décennie passée est une priorité des États-Unis», justifie l'agence du Pentagone.

Comme pour chaque notification d'un projet de vente, la DSCA affirme que ces contrats «n'altèrent pas l'équilibre militaire dans la région».

En décembre 2011, les États-Unis avaient déjà donné leur accord pour vendre 36 F-16 à Bagdad dans un contrat de plusieurs milliards de dollars.

En octobre 2012, le premier ministre irakien Nouri al-Maliki avait demandé aux États-Unis, dont les troupes ont quitté le pays fin 2011, d'accélérer les livraisons d'armes pour les troupes irakiennes.

Bagdad venait alors de signer avec Moscou des contrats d'armement à hauteur de plus de 4,2 milliards de dollars qui ont depuis été annulés en raison de soupçons de corruption.