Le secrétaire d'État américain John Kerry est arrivé mardi en Jordanie, son sixième voyage au Proche-Orient depuis sa prise de fonctions en février, pour tenter de remettre le processus de paix sur les rails.

M. Kerry devait rencontrer à Amman une délégation de la Ligue arabe ainsi que les dirigeants jordaniens et le président palestinien Mahmoud Abbas, selon le département d'État.

Il doit faire le point avec ses interlocuteurs sur la paix au Moyen-Orient, mais aussi évoquer la crise en Égypte et le conflit en Syrie, selon Jen Psaki, une porte-parole du département d'État.

Selon un responsable du département d'État, la rencontre avec M. Abbas doit prendre la forme d'un dîner privé mardi soir.

«Nous attendons de voir quelles nouvelles idées Kerry va apporter avec lui après sa dernière tournée dans la région», a déclaré un responsable palestinien, sous couvert de l'anonymat.

M. Kerry a effectué fin juin une mission marathon au Proche-Orient, revendiquant des «progrès» dans le processus de paix mais sans percée majeure sur la relance des négociations suspendues depuis près de trois ans.

M. Abbas exige pour reprendre les négociations un gel total de la colonisation et une référence aux lignes d'avant l'occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussions.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu appelle à des négociations sans «conditions préalables» et n'envisage que des «gestes de bonne volonté» comme la libération de prisonniers ou un gel partiel de la colonisation, selon les médias.

M. Kerry «ne retournerait pas dans la région s'il n'avait pas le sentiment qu'existe la possibilité que des progrès puissent être effectués», a déclaré lundi Mme Psaki, sans s'engager sur une date de reprise des négociations directes.