Le secrétaire d'État américain John Kerry devait quitter lundi les États-Unis pour la Jordanie, son sixième voyage au Proche-Orient pour tenter de remettre le processus de paix sur les rails.

«Le secrétaire d'État John Kerry se rendra à Amman, en Jordanie», a déclaré la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki, précisant qu'il partirait lundi dans la soirée.

Il rencontrera mercredi des responsables de la Ligue arabe, le roi de Jordanie Abdallah II et son homologue jordanien Nasser Jawdeh «pour faire un point sur la paix au Proche-Orient» et pour parler de la situation en Egypte et en Syrie, a-t-elle précisé.

Un responsable égyptien devrait prendre part à ces entretiens, mais une source américaine a indiqué que l'identité de ce représentant du gouvernement intérimaire n'était pas encore connue.

Mme Psaki a indiqué qu'elle ne pouvait confirmer à ce stade une éventuelle rencontre entre M. Kerry et le président palestinien Mahmoud Abbas d'une part et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'autre part.

Selon un responsable palestinien s'exprimant sous couvert de l'anonymat, M. Kerry rencontrera mercredi à Amman le président palestinien .  «Il est prévu que le président Abbas et le ministre Kerry se rencontrent à Amman», a déclaré le responsable palestinien, ajoutant que le chef de la diplomatie américaine s'entretiendrait avec des dirigeants de la Ligue arabe et le Premier ministre israélien.

M. Kerry a effectué fin juin une mission marathon au Proche-Orient, revendiquant des «progrès» dans le processus de paix mais sans percée majeure sur la relance des négociations suspendues depuis près de trois ans.

M. Abbas exige pour reprendre les négociations un gel total de la colonisation et une référence aux lignes d'avant l'occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussions.

M. Netanyahu appelle à des négociations sans «conditions préalables», en allusion à ces revendications qu'il récuse, envisageant seulement des «gestes de bonne volonté», comme la libération de prisonniers ou un gel partiel de la colonisation, selon les médias.

Lundi, Jennifer Psaki n'a pas souhaité s'engager sur une annonce concernant une reprise des négociations, mais elle a souligné que John Kerry «ne retournerait pas dans la région s'il n'avait pas le sentiment qu'existe la possibilité que des progrès puissent être effectués».

Jeremy Ben-Ami, directeur de J Street, un groupe d'intérêts pro-israélien en faveur de la paix, a quant à lui dit à l'AFP son «espoir qu'une bonne surprise» résulte de la visite de M. Kerry.

Selon lui, Palestiniens et Israéliens «jugent que le temps est venu» de retourner à la table des négociations et sont «pleinement conscients du coût que générerait un échec».