La première consultation internationale d'urgence sur le coronavirus du MERS, qui affecte essentiellement le Moyen-Orient, n'a débouché sur aucune conclusion ou décision, a annoncé mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cette consultation, qui a pris la forme d'une conférence téléphonique entre officiels de tous les pays concernés et experts dans le monde, a duré trois heures, a déclaré la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, dans un bref communiqué.

«Après avoir examiné les données sur la situation actuelle (...), et les informations présentées au Comité par des représentants de plusieurs États qui ont, ou ont eu, des cas de MERS-CoV, et après réflexion, le Comité a estimé que des informations supplémentaires étaient nécessaires dans un certain nombre de domaines», a-t-elle ajouté, sans donner de détails.

En conséquence, l'OMS a décidé d'organiser une deuxième consultation sur le sujet le 17 juillet.

La première mort due au virus MERS a été enregistrée en juin 2012 en Arabie Saoudite, le pays le plus touché.

Ce nouveau virus, dit du Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Middle East Respiratory Syndrome, MERS) dans la terminologie de l'OMS, appartient à la même famille que le virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.

Outre l'Arabie Saoudite où la plupart des infections se concentrent, des cas isolés ont été observés en Jordanie, au Qatar, aux Émirats arabes unis, en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Italie et en Tunisie.

Jusqu'à présent, 44 personnes sont mortes après avoir été contaminées par le coronavirus du MERS qui provoque des problèmes respiratoires, une pneumonie et une insuffisance rénale rapide, avec un taux de mortalité particulièrement élevé de 54%.

Au total, 80 cas ont été recensés.

L'inquiétude est d'autant plus grande qu'approche le pèlerinage annuel de la Mecque, qui aura lieu en octobre avec plus de trois millions de participants.

Pour le moment, aucune restriction de voyage n'a été demandée par l'OMS qui recommande aux autorités sanitaires de suivre avec une attention particulière tout cas de personne souffrant de troubles respiratoires.