Les talibans ont annoncé le début imminent de leur «offensive du printemps» visant le pouvoir afghan, les forces de l'OTAN et leurs «centres diplomatiques», à l'aide notamment de kamikazes et d'agents «infiltrés», selon un communiqué rendu public samedi.

L'opération «Khalid bin Waleed», du nom du plus grand commandant des troupes musulmanes au VIIe siècle, «sera lancée conjointement à travers le pays» à partir du 28 avril, ont affirmé les talibans qui multiplient les attaques chaque année après la fonte des neiges entravant leurs déplacements.

Les talibans menacent d'effectuer «des opérations collectives de martyrs sur les bases des envahisseurs étrangers, leurs centres diplomatiques et leurs aérodromes militaires» afin de leur «infliger de lourdes pertes».

Ils se félicitent par ailleurs du début du retrait des forces de l'OTAN dont l'essentiel des 100 000 hommes, majoritairement Américains, doit avoir quitté le pays fin 2014 pour laisser place aux forces afghanes. «L'ennemi, avec toute sa puissance militaire, a été (..) contraint de fuir», affirme le communiqué.

Les talibans appellent enfin les fonctionnaires afghans à «rompre» avec «une administration décadente», et les chefs religieux et tribaux à «empêcher les jeunes de s'engager dans l'armée et la police» afghanes.

Un porte-parole du ministère de la Défense, Dawlat Waziri, a déclaré à l'AFP que les talibans annonçaient chaque printemps la même offensive. «Mais ils ne sont pas capables d'attaquer de front les forces afghanes et doivent avoir recours à des engins piégés sur les routes et à des attaques suicides», a-t-il dit.

Les talibans ont lancé une insurrection armée après avoir été chassés du pouvoir à Kaboul en 2001 par une coalition de chefs de guerre afghans soutenus par l'armée américaine.

Malgré le déploiement en Afghanistan d'une force internationale sous l'égide de l'OTAN, les talibans - un mouvement essentiellement pachtoune - sont parvenus à s'implanter dans plusieurs régions du pays, notamment dans le sud et dans l'est, leurs bastions.