Deux jeunes bahreïnies ont été arrêtées et accusées d'avoir planifié un attentat sur le circuit de Sakhir près de Manama pendant le Grand prix de F1 qui s'est couru durant le week-end dernier, a annoncé mardi la police.

Dans un communiqué, le général Tarek al-Hassan, chef de la police, a précisé que les deux jeunes femmes avaient été interceptées à l'entrée du circuit. L'une dissimulait un oreiller sous ses vêtements. Interrogée, elle a reconnu, selon lui, avoir cherché à tester le dispositif de sécurité «en vue d'un attentat».

Déférées devant le parquet, elles ont été placées en détention, a-t-il ajouté.

Selon le chef de la police, 8000 de ses hommes ont participé aux opérations visant à sécuriser l'évènement contre lequel des milliers de chiites ont manifesté pour attirer l'attention sur leurs demandes de réformes politiques.

Les policiers ont saisi, a-t-il ajouté, pendant ces opérations mille cocktails Molotov, 137 pneus destinés à être incendiés sur les routes et 72 extincteurs d'incendie destinés à être utilisés comme des bombes.

Le Grand prix de F1 de Bahreïn s'est déroulé sans perturbation en dépit des manifestations et de heurts nocturnes entre manifestants et policiers.

La course a eu lieu sur le circuit de Sakhir, au sud de Manama, non loin de villages chiites où de nombreuses manifestations ont été organisées.

Mardi, le ministre de l'Intérieur, cheikh Rached ben Abdallah Al Khalifa, a estimé que les monarchies du Golfe étaient en danger et devaient rester unies.

«Nous sommes tous concernés par le danger auquel font face les pays du Conseil de coopération du Golfe et cela requiert une position unifiée de notre part», a-t-il dit lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de ce groupement régional dont l'Arabie saoudite est le chef de file.

Les autorités de Bahreïn accusent régulièrement l'Iran de soutenir la majorité chiite et d'être l'instigateur des troubles dans le pays.