Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a promis dimanche des représailles après le récent tir de deux roquettes, lancées du Sinaï égyptien, contre la ville d'Eilat, dans le sud d'Israël.

«La semaine passée, des missiles ont été tirés du Sinaï contre Eilat. Ceux qui les ont lancés appartiennent apparemment à un commando terroriste parti de Gaza et qui a utilisé le territoire du Sinaï pour attaquer une ville israélienne», a expliqué M. Nétanyahou lors du conseil des ministres hebdomadaire.

«Nous ne l'accepterons pas et nous en ferons payer le prix - cela a été notre politique constante ces quatre dernières années et elle va nous servir aussi dans ce cas-là», a-t-il averti, d'après un communiqué de ses services.

Au moins deux roquettes tirées du Sinaï égyptien, selon l'armée israélienne, se sont abattues mercredi dans la ville israélienne d'Eilat, sur la mer Rouge, sans faire de victime.

Cette attaque a été revendiquée par un groupe salafiste basé à Gaza, le «Majlis Choura al-Moujahidine dans les environs de Jérusalem», tenants d'un islamisme radical, qui a justifié ces tirs par la mort d'un prisonnier palestinien d'Israël et de deux adolescents tués par l'armée israélienne en Cisjordanie au début du mois.

Le «Majlis Choura al-Moujahidine», nom d'une coalition de groupes salafistes apparue en 2012 à Gaza, gouverné par le mouvement islamiste Hamas, a revendiqué la plupart des récents tirs de roquettes sur Israël.

Quelques heures avant l'arrivée du secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel à Tel-Aviv, une roquette tirée depuis Gaza s'est abattue dans la nuit de samedi à dimanche dans la région d'Eshkol (sud), sans faire de dégât majeur ni de blessé, selon la police israélienne.

Deux autres projectiles de Gaza étaient tombés dans la nuit de jeudi à vendredi sur le sud d'Israël, sans faire de victime.

Israël et le Hamas ont conclu le 21 novembre dernier une trêve de plus en plus fragile, sous médiation de l'Égypte, au terme d'une semaine d'hostilités qui ont coûté la vie à 177 Palestiniens et six Israéliens, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources médicales.