Huit soldats irakiens et quatre miliciens anti-Qaïda ont été tués vendredi dans deux attaques dans le nord de l'Irak, a-t-on appris de sources des services de sécurité.

Près de Baiji, à environ 180 km au nord de Bagdad, huit soldats de l'armée irakienne ont péri dans une embuscade alors qu'ils se rendaient à bord d'un minibus à leur base près de la capitale, ont indiqué un colonel de l'armée et un officier de police sous le couvert de l'anonymat. Un soldat au moins a survécu à l'attaque, il a été grièvement blessé.

Le bilan a été confirmé par un médecin dans un hôpital du secteur.

Les soldats étaient partis de la localité de Qaiyarah, dans la province de Ninive, pour se rendre à leur camp militaire à Taji, une ville située à 25 km au nord de Bagdad.

Les assaillants ont ouvert le feu sur le minibus près de Baiji, à mi-chemin entre les deux localités. Le minibus s'est alors retourné et les assaillants ont tiré sur les soldats avant de prendre la fuite.

Plus tôt, quatre membres d'une milice anti-Qaïda avaient été tués près de la ville de Baqouba, à une soixantaine de km au nord de Bagdad.

Des hommes armés vêtus d'uniformes de l'armée ont fait irruption dans la maison d'un chef de la milice Sahwa, et l'ont abattu ainsi que trois de ses fils, ont indiqué un officier de police et un médecin.

Les assaillants ont attaché les mains de leurs victimes, puis exécuté Khalil al-Ajili ainsi que l'un de ses fils dans leur maison située près de Baqouba, selon un lieutenant-colonel de la police.

Ses deux autres fils ont tenté de s'échapper, mais ils ont été rattrapés par les hommes armés qui les ont tués dans un champ.

Un médecin de l'hôpital de Baqouba a confirmé à l'AFP la mort des quatre hommes.

Les Sahwa ont été formés en 2006, au plus fort du conflit confessionnel, sous la houlette de chefs tribaux dans les régions sunnites. Ils continuent à lutter contre Al-Qaïda, notamment en érigeant des points de contrôle et en patrouillant dans les zones sensibles.

Mais ils sont également la cible des insurgés sunnites. Depuis le début du mois, 17 d'entre eux ont été tués dans des violences.