Le président Barack Obama a appelé à une «désescalade» de la violence à Gaza, où les forces de sécurité du Hamas ont dit avoir enregistré une soixantaine de frappes israéliennes, hier.

Dans une conversation téléphonique avec le premier ministre Benyamin Nétanyahou, le président américain a demandé à Israël de faire «tous les efforts possibles pour éviter des victimes civiles». Washington soutient toutefois le droit d'Israël à se défendre contre les attaques du Hamas.

Le président Obama s'est aussi président entretenu avec le président égyptien Mohamed Morsi, a rapporté l'AFP.

En 2008, Israël avait frappé Gaza entre l'élection américaine et l'inauguration du nouveau président Obama.

Cette année, l'histoire se répète.

Plus tôt dans la journée, le président israélien Shimon Peres s'est entretenu avec le président Obama. Selon le quotidien israélien Haaretz, l'entretien portait sur la campagne militaire menée lancée hier.

«Nous sommes en communication et coordination constantes avec le gouvernement américain», a dit à CNN Michael Oren, ambassadeur d'Israël à Washington.

Dans une déclaration envoyée aux médias, le département d'État américain a souligné que Washington reconnaissait le droit à l'autodéfense d'Israël.

«Nous condamnons durement le barrage de roquettes envoyées de Gaza dans le sud d'Israël, et nous regrettons les morts et les blessés dans la vague de violence qui en découle. Il n'y a aucune justification pour la violence que le Hamas et d'autres organisations terroristes utilisent contre les citoyens d'Israël. Nous demandons à ceux qui sont responsables de ces actes lâches d'y mettre fin immédiatement.»

Au cours de la première conférence de presse de Barack Obama depuis sa réélection, il a été question de la Syrie, de l'Iran, de la Libye, mais pas de Gaza ou d'Israël.

Second mandat

La réélection de Barack Obama laissait entrevoir la possibilité d'une réouverture du dialogue israélo-palestinien.

La semaine dernière, l'ambassadeur des États-Unis en Israël, Dan Shapiro, avait dit lors d'une conférence à Tel-Aviv que la question serait immanquablement abordée dans le cadre du second mandat d'Obama.

«Cette question trouve toujours une façon de revenir à l'ordre du jour, avait-il déclaré. Il n'est pas réaliste de croire qu'elle va s'en aller d'elle-même, ou qu'elle va être mise sur une tablette.»