Des employés d'une société de sécurité privée travaillant pour l'armée américaine en Afghanistan ont été renvoyés et sont poursuivis en justice pour des soirées très alcoolisées à Kaboul au cours desquelles de la drogue était consommée, a révélé mercredi la chaîne ABC.

Une vidéo mise en ligne sur le site internet de la chaîne montre des hommes torse nu s'abreuver de vodka puis un autre, l'infirmier du groupe, les pupilles dilatées sous l'effet de piqûres de kétamine, un puissant anesthésique.

La prise d'alcool et de drogue est prohibée pour les contracteurs qui travaillent pour l'armée américaine.

La vidéo, tournée sur un téléphone portable au début d'année dans le centre d'opération de la société Jorge Scientific à Kaboul, a été fournie à la chaîne par deux ex-employés qui ont entamé des poursuites pour mise en danger de la vie d'autrui.

«Ils ont mis en danger la vie des employés de Jorge, des soldats américains, et nui à la mission des États-Unis», affirment les ex-employés dans leur plainte, publiée par ABC.

Ces salariés de Jorge Scientific travaillaient dans le cadre d'un contrat de 47 millions de dollars pour entraîner la police afghane à la lutte contre-insurrectionnelle.

Dans un communiqué, la société indique avoir pris des «mesures fermes pour mettre fin au comportement inacceptable d'un nombre limité d'employés» et ouvert une «enquête indépendante». Les salariés mis en cause, dont le nombre exact n'est pas précisé, ont été licenciés.

Le Pentagone «prend toutes les allégations de comportement inapproprié de la part d'employés de sociétés de sécurité privée et de militaires très sérieusement», a affirmé à l'AFP un porte-parole, le commandant Bill Speaks. L'armée de Terre a ouvert une enquête, selon lui.

Outre les salariés de Jorge, une femme officier américaine était également une participante régulière à ces soirées, rapport ABC.

Près de 114 000 contracteurs travaillaient au 1er juillet pour le compte du Pentagone en Afghanistan, soit davantage que les 90 000 soldats américains alors déployés, selon des données du Pentagone.