Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé jeudi le mouvement chiite libanais Hezbollah d'avoir envoyé un drone au-dessus d'Israël le week-end dernier et promis de protéger «avec détermination» les frontières de l'État hébreu.

«Nous agissons avec détermination pour protéger nos frontières (...) comme nous avons empêché une tentative du Hezbollah le week-end dernier», a affirmé M. Nétanyahou dans un communiqué à propos de l'interception et de la destruction d'un avion sans pilote qui a survolé samedi l'espace aérien israélien.

«Nous continuerons à agir agressivement contre toutes les menaces», a ajouté le premier ministre lors de l'inspection d'une portion de la barrière de sécurité israélienne le long de la frontière égyptienne, selon le communiqué.

Le communiqué de M. Nétanyahou est publié peu avant l'interview du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah où il reconnaît avoir envoyé un drone en Israël. Selon lui, le drone est «de fabrication iranienne» et a survolé des «sites sensibles» en Israël.

Cet appareil avait été repéré au-dessus de la Méditerranée dans un secteur proche de la bande de Gaza avant d'être détruit au-dessus de la forêt de Yatir, dans le nord du désert du Néguev.

La radio militaire a précisé que le drone, qui ne transportait pas d'explosifs, avait survolé le territoire israélien pendant une demi-heure et qu'une première tentative pour l'abattre au moyen d'un chasseur F-16 avait échoué. Ce n'est qu'à la deuxième tentative qu'il avait explosé.

L'armée israélienne avait écarté l'hypothèse d'un drone venu de la bande de Gaza et les médias locaux avaient aussitôt pointé le Hezbollah du doigt.

En juillet 2006, l'armée israélienne avait abattu au-dessus des eaux territoriales du pays un drone du Hezbollah qui n'était pas armé ni chargé d'explosifs. Le 12 avril 2005, un autre avion sans pilote du Hezbollah avait réussi à survoler une partie du territoire du nord d'Israël sans être abattu.