Benyamin Nétanyahou et le président américain Barack Obama ont eu une «bonne» conversation téléphonique mardi soir, a fait savoir mercredi le porte-parole du Premier ministre israélien.

«Leur conversation téléphonique a été bonne», a tenu à déclarer le porte-parole de M. Nétanyahou, Mark Regev, 24 heures après cet entretien entre les deux dirigeants.

«Le président (Obama) et le Premier ministre (Nétanyahou) sont convenus de travailler ensemble. Leur but commun est de stopper le programme nucléaire militaire de l'Iran», a affirmé M. Regev à l'AFP, après une série d'échanges très vifs entre les gouvernements des deux pays alliés sur la crise nucléaire iranienne.

A l'issue de leur entretien téléphonique d'une heure mardi soir, heure de Washington, soit en pleine nuit à Jérusalem, la Maison Blanche avait affirmé que les deux dirigeants étaient «unis» sur le dossier nucléaire iranien.

«Le président Obama et le Premier ministre Nétanyahou ont insisté sur le fait qu'ils étaient unis dans leur détermination à empêcher l'Iran de se doter d'une arme nucléaire, et ont décidé de rester en contacts rapprochés», avait précisé la présidence américaine dans un communiqué.

Mercredi soir, M. Nétanayhou s'est entretenu au téléphone avec son holomologue canadien et très fidèle allié, Stephen Harper, qu'il a remercié une nouvelle fois d'avoir rompu les relations diplomatiques avec l'Iran la semaine dernière.

«Votre décision constitue un exemple de leadership et de moralité. C'est un exemple du message approprié que la communauté internationale doit envoyer à l'Iran», a souligné M. Nétanyahou cité dans un communiqué de ses services.

Le Premier ministre israélien avait déjà chaleureusement félicité M. Harper, auprès duquel il trouve une oreille attentive, pour le même motif le 7 septembre dernier.

En revanche, la communication avec l'administration Obama a donné lieu à des accrochages publics répétés ces derniers jours.

Washington, privilégiant à ce stade la voie diplomatique, a opposé lundi une fin de non recevoir aux demandes répétées du Premier ministre israélien d'imposer à l'Iran des «lignes rouges» pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire.

En outre, la Maison-Blanche a confirmé mardi que M. Obama ne rencontrerait pas M. Nétanyahou ce mois-ci aux États-Unis, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, en arguant que leurs programmes n'étaient pas compatibles.

La partie israélienne avait sollicité une telle entrevue, selon une source gouvernementale à Jérusalem, mais la présidence américaine a décliné la requête.

Marquant sa différence avec son Premier ministre, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a reconnu mardi, lors d'un forum privé, qu'«il y a certaines différences entre les positions d'Israël et de l'Amérique», mais il a souligné qu'«il ne faut pas oublier que les États-Unis sont le principal allié d'Israël».

L'Iran est soupçonné par les grandes puissances et Israël de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie catégoriquement.