Une centaine de manifestants de l'opposition de gauche israélienne ont défilé jeudi soir à Tel Aviv contre une guerre que pourrait lancer l'État hébreu visant l'Iran, a constaté un photographe de l'AFP.

«Assez de l'occupation (israélienne des territoires palestiniens) non à une attaque contre l'Iran», «Non à la guerre», ont scandé les manifestants appartenant notamment aux partis d'opposition Meretz et Hadash, qui ont défilé du bâtiment du quartier général du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Nétanyahou, jusqu'au siège du ministère de la Défense.

Plusieurs manifestants ont brandi des photos de M. Nétanyahou et du ministre de la Défense Ehud Barak barrées de l'inscription «pyromanes».

Auparavant, le président Shimon Peres avait déclaré jeudi qu'il était «clair» qu'Israël ne pouvait attaquer l'Iran sans l'aide des États-Unis, lors d'une interview à une chaîne de télévision israélienne.

Le président israélien a une fonction avant tout honorifique et protocolaire, mais doyen de la scène politique, il bénéficie d'une certaine aura et jouit d'une grande popularité.

Ces dernières semaines, et de façon plus insistante ces derniers jours, les médias israéliens se sont largement fait l'écho d'informations, basées sur les déclarations de responsables ayant requis l'anonymat, selon lesquelles MM. Nétanyahou et Barak seraient favorables à une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes dans les prochaines semaines.

Seule puissance nucléaire - officieuse - de la région, Israël considère que son existence serait menacée si Téhéran disposait de la bombe atomique.

L'Iran nie que son programme nucléaire ait des visées militaires, comme l'en accusent également les Occidentaux.