Des raids de l'aviation israélienne sur la Bande de Gaza ont fait quatre morts et plus de 20 blessés samedi à la suite de tirs de roquettes sur le sud d'Israel qui ont fait un blessé. Le chef d'état-major de l'armée, selon un porte-parole militaire israélien, a convoqué ses officiers à une «réunion urgente» sur la situation.

D'après des responsables du service de santé de la Bande de Gaza, deux militants ont été tués et 17 personnes, dont des civils, ont été blessés lors des bombardements israéliens. Des bâtiments utilisés par le mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien ont été endommagés.

Les raids visaient selon l'armée israélienne des «sites terroristes», dont un situé dans le nord de la Bande de Gaza. Plus de 150 roquettes et obus de mortier ont visé cette semaine des zones d'habitation du sud d'Israël, dont une trentaine depuis samedi matin. Un civil israélien a été gravement blessé samedi par un de ces tirs et d'autres civils ont été blessés au cours des derniers jours.

Cette flambée de violences a débuté lundi quand deux militants armés se sont infiltrés en Israël depuis la frontière égyptienne du Sinaï, ouvrant le feu sur des civils et tuant un ouvrier arabe israélien. Un mouvement islamiste jusqu'à présent peu connu, le Conseil de la choura des moudjahidine de Jérusalem, a revendiqué la responsabilité de l'attentat.

Depuis, des militants islamistes à Gaza ont tiré plusieurs dizaines de roquettes sur l'Etat hébreu, qui a riposté par des raids aériens ayant fait une dizaine de morts et plus de vingt blessés, selon un bilan palestinien.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont menacé d'intensifier les violences.

«Si les derniers tirs n'ont pas été suffisants pour faire passer le message (...) nous sommes prêts à écraser l'ennemi (...) et répondre à l'agression par la manière forte», selon un communiqué publié samedi après-midi.