Le Pentagone a défendu lundi un programme visant à recruter des policiers dans des villages en Afghanistan malgré un rapport très critique d'un centre de réflexion américain.

De hauts responsables américains, dont l'ancien commandant des forces de l'Otan en Afghanistan, le général David Petraeus, ont salué le programme «Afghan Local Police» (ALP), assurant qu'il avait permis de faire reculer les talibans dans les zones rurales.

Mais un rapport, commandé par le département de la Défense et réalisé par le centre de réflexion RAND Corporation, a abouti à des conclusions beaucoup moins optimistes, ont reconnu des responsables américains.

Selon cette étude, qui n'a pas été publiée mais dont les conclusions ont été rapportées par le quotidien Los Angeles Times, 20% des équipes américaines encadrant des unités locales de police assurent que ces dernières ont commis des violences contre des civils.

Toujours selon les soldats américains cités dans ce rapport, les policiers afghans sont impliqués dans des trafics de drogue ou des affaires de viol, perçoivent des pots-de-vin et consomment des stupéfiants, rapporte le Los Angeles Times.

Mais le porte-parole du Pentagone George Little a assuré que le programme ALP était efficace et que, de manière générale, les forces afghanes avaient fait «d'énormes progrès».

«Nous restons très attachés à ce programme», a-t-il poursuivi. «Nous savons que (ces policiers afghans) auront encore à faire face à de nombreux défis. Mais ils sont sur la bonne voie, leurs aptitudes progressent et nous continuerons à les soutenir», a ajouté M. Little.