Les États-Unis n'ont pas l'intention de mettre fin à leur programme de formation de policiers en Irak, a indiqué dimanche leur ambassade à Bagdad en réaction à un article de presse évoquant une réduction voire un arrêt total de ce programme.

«Bien qu'un article du New York Times affirme le contraire, l'ambassade américaine à Bagdad et le Département d'État n'ont aucune intention de mettre fin au programme de développement de la police mis en place en Irak en octobre 2011», selon un communiqué.

«Le programme de développement de la police est un élément central de la relation États-Unis-Irak et un moyen efficace d'assister nos amis irakiens dans la protection de leur souveraineté et de leurs institutions démocratiques contre des menaces intérieures et extérieures», note le porte-parole de l'ambassade Michael McClellan.

Citant des officiels du département d'État sous couvert d'anonymat, le journal a rapporté dimanche que le contingent initialement prévu de quelque 350 formateurs américains a été ramené à 190, puis 100.

Une dernière réévaluation du projet a ramené ce nombre à 50 et la plupart de ces conseillers pourraient en fait être retirés d'ici la fin de l'année, selon ces sources.

Le programme, lancé en octobre, a déjà coûté quelque 500 millions de dollars et devait être le fleuron de la présence de Washington en Irak après le retrait des troupes américaines.

L'ambassade ne commente pas directement les informations sur les baisses d'effectifs, mais note que «l'ampleur et l'objectif des efforts d'aide à l'application de la loi (sont) régulièrement revus pour que ces programmes répondent au mieux aux besoins des forces de sécurité irakiennes», selon M. McClellan.

Ainsi, une annexe du collège de police de Bagdad a été restituée début 2012 au ministère irakien de l'Intérieur et des conseillers employés par les États-Unis ont été transférés dans l'enceinte de l'ambassade américaine, de quoi «générer de très importantes économies en termes de coûts» pour les États-Unis, selon le communiqué.

L'armée américaine a achevé son retrait d'Irak en décembre 2011 après près de neuf ans de présence, n'ayant pas réussi à obtenir le feu vert de Bagdad pour le maintien d'un contingent limité après fin 2011. L'ambassade des États-Unis à Bagdad est toutefois la plus grande du monde avec plus de 12 000 personnes en avril, pour la plupart des employés de sociétés privées.