Les États-Unis espèrent toujours que la reprise des discussions avec l'Iran sur son controversé programme nucléaire aura lieu la semaine prochaine, en dépit des débats sur le lieu où elles doivent se tenir, a déclaré le département d'État jeudi.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait déclaré le 31 mars que ces discussions entre le groupe des 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) et Téhéran reprendraient les 13 et 14 avril à Istanbul.

Mais la Russie et l'Union européenne avaient ensuite dit que le lieu et la date des discussions n'avaient pas encore été fixés. Mercredi, des responsables iraniens ont indiqué que Téhéran souhaitait tenir en Irak et non plus en Turquie cette rencontre, en justifiant ce revirement par la position d'Ankara sur la crise syrienne.

«Nous pensons toujours que cela aura lieu la semaine prochaine. Mais il y a une certaine urgence» à régler les derniers détails, a déclaré jeudi Mark Toner, l'un des porte-parole de la diplomatie américaine.

«Nous pensions que cela se déroulerait à Istanbul», a-t-il poursuivi: «Ce n'est pas à nous de choisir un endroit plutôt qu'un autre, mais il est important que l'on commence à définir précisément tout ça».

M. Toner a déclaré que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton travaillait avec l'Iran à déterminer l'organisation de ces discussions.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a averti mercredi l'Iran que le temps de la diplomatie n'était pas «illimité» et que «toutes les options» restaient sur la table si Téhéran refusait de négocier sur son programme nucléaire controversé.

Les dernières discussions entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1, tenues à Istanbul en janvier 2011, se sont conclues par un échec.

Les États-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions pétrolières à l'Iran, soupçonné malgré ses démentis de vouloir se doter de l'arme atomique, en réponse à son manque de coopération sur les questions nucléaires.